Gastronomie
Les meilleurs croissants de Paris
09 AVRIL . 2025
Élément phare de la gastronomie française, institution même, le croissant est le fruit du savoir-faire des boulangers. Pourtant, il n’est pas toujours artisanal ! Les Hardis vous ont déniché les meilleurs de la capitale et pour tous les budgets !
Consommé par trois Français sur quatre, le croissant reste de loin la viennoiserie préférée des Français. Et pour cause, sa composition est on ne peut plus simple : farine, beurre et eau. Mais encore faut-il le réaliser correctement. Dans le pays, 80% des croissants vendus sont d’origine industrielle. Pourtant, ils séduisent toujours les consommateurs et les étrangers, symbole de notre gastronomie ! Même les anglo-saxons ne lui ont pas trouvé de nom spécifique : le French croissant et rien d’autre !
Mais en réalité, à l’origine, le croissant ne serait pas vraiment français, du moins son ancêtre. Il faut remonter dans un premier temps au 13e siècle où le kipferl a fait son apparition dans les pays de l’Est. Mais c’est surtout au 17e siècle, lorsque les Ottomans assiégèrent Vienne que le premier vrai croissant aurait vu le jour. Un boulanger du nom d’Adam Spiel donne l’alerte après une attaque ottomane, permettant ainsi de repousser l’envahisseur. Pour commémorer cet événement, les boulangers de la ville se mettent alors à confectionner des Hörnchen, en forme de croissant… le symbole ottoman.
Le croissant que l’on connaît aujourd’hui va prendre ses lettres de noblesse d’abord au début du 19e siècle, comme un petit pain viennois, avant que cette spécialité boulangère faite à base de pâte feuilletée levée ne se démocratise un siècle plus tard. S’il est parfois compliqué de mettre la main sur les artisanaux, Les Hardis sont partis à la conquête des dix meilleurs de la capitale (avec un bonus). Budget, cuisson, gourmandise… Il y en a pour tous les goûts !
© Léonie Studio
Le croissant au levain de Sain
Pas forcément le plus gonflé, mais tout de même bien doré et feuilleté, le croissant de la boulangerie Sain respecte la tradition. Comme pour toutes ses autres viennoiseries, Anthony Courteille le réalise avec des farines de blé ancien et un levain naturel. Un contraste entre le moelleux, le croustillant et le beurre en bouche qui est loin de nous déplaire !
© Sain
23 rue des Gravilliers 75003 Paris / 13 rue Alibert 75010 Paris
1,60 € chez Sain boulangerie
Le plus rustique : Atelier P1
Chassez le naturel, il revient toujours au galop. Un adage qui pourrait être utilisé du côté de l’Atelier P1, même si le naturel n’a jamais quitté la boulangerie. Un croissant 100% fait maison, une farine de blé bio des Moulins Bourgeois, du beurre AOP Lescure et un sucre de canne complet : trio gagnant pour un bon croissant ? Sans doute, auquel on peut rajouter une bonne dose de temps et une fermentation longue.
Atelier P1 © Angélique Framery
Résultat : un croissant doré à souhait et croustillant en bouche. Le vrai, comme on les aime !
157 rue Marcadet 75018 Paris / 41 bis rue Hoche 93500 Pantin
1,80 € chez Atelier P1
Le plus classique : la boulangerie moderne
On connaît peut-être aujourd’hui davantage cette boulangerie comme le repère d’Emily Cooper, dans la série à succès Emily in Paris. Mais depuis des années, la Boulangerie moderne, tenue par Thierry Rabineau, excelle dans la viennoiserie.
© Boulangerie Moderne
Son pain au chocolat, et donc son croissant, figurent parmi les meilleurs de la capitale. Primé à plusieurs reprises, jouissant d’un contraste de couleur saisissant, il plait aux petits comme aux grands. C’est aussi un des derniers à être façonné en demi-lune. Pari gagnant ?
16 rue des Fossés Saint-Jacques 75005 Paris
1,40 € à la Boulangerie moderne
Le plus méconnu : Eveil boulangerie
C’est sans doute un des croissants les plus méconnus (comme l’adresse d’ailleurs) et pourtant un des meilleurs. Du côté d’Eveil, dans le quartier Batignolles, le pain et la viennoiserie tutoient les sommets. Fort d’une expérience chez Terroirs d’Avenir et l’Etoile du Berger, le patron boulanger attache une importance cruciale aux ingrédients dont la farine et le beurre.
© Eveil Boulangerie
C’est ce qui rend son croissant – un des moins chers de notre sélection – unique grâce à sa farine T65 bio Biocer et son beurre AOP. On vous conseille de vous rÉVEILler tôt pour vous délecter de cette petite merveille !
100 rue Legendre 75017 Paris
1,20 € dans la Boulangerie Eveil
L’autre méconnu : Gabin dans le pétrin
Lui aussi est loin de la lumière. Niché rue d’Amsterdam, Gabin a mis les mains dans le pétrin pour nous offrir une offre de viennoiseries incomparable. Tout est fait maison, sur base de levain, des blés anciens utilisés avec une certaine appétence pour le travail bien fait.
Croissant Gabin dans le pétrin © Gabin dans le pétrin
Son croissant, léger et aérien, regorge d’arômes beurrés. Un petit câlin en bouche dont on aurait tort de se priver !
80 rue d’Amsterdam 75009 Paris
1,50 € chez Gabin dans le pétrin
Le plus beurré chez Utopie
On ne présente plus les gars d’Utopie, pâtissiers, boulangers et touriers à succès depuis plus d’une décennie dans le 11e arrondissement. Si les badauds se pressent pour les créations du week-end, ou plus particulièrement leur mythique roulé sésame et charbon noir, les classiques sont maîtrisés à la perfection.
© Utopie
Sur base de levain et beurre AOP, le feuilletage dévoile des notes grillées et caramélisées et un goût de beurre propre à la maison. On ne recule jamais devant un tel croissant, et ce à toute heure de la journée (et toute la semaine) !
20 rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris
1,40 € à la Boulangerie Utopie
Un croissant léger signé Leonie Bakery
Spécialiste de la viennoiserie (nous vous avons loué son cinnamon roll), Kamel Saci se doit de maîtriser les grands classiques. C’est évidemment le cas de son croissant dans ses boulangeries Leonie. Fin, léger, alvéolé et bien doré… là encore, le choix des ingrédients (farine bio) est primordial. C’est un must eat !
Croissant Leonie © Leonie studio
96 rue de Lévis 75017 Paris
15 avenue Trudaine 75009 Paris
94 rue d’Hauteville 75010 Paris
47 rue Erlanger 75016 Paris
18 avenue des Ternes 75017 Paris
1,40 € chez Leonie Bakery
Le croissant rond de Christophe Louie
Christophe Louie est le roi parisien des panettone et sa réputation n’est plus à faire. Mais c’est surtout un artiste, un amoureux des bonnes choses. Peu de références dans sa boutique, mais toutes soignées, sourcées.
Croissant Christophe Louie @ Salome Rateau
Ses viennoiseries sont des ovnis sur la place parisienne : croissants ou pains au chocolat prennent la forme d’une tulipe. Aucun impact sur le goût ni le plaisir.
On nous informe qu’il devrait bientôt changer de look (sans incidence sur le goût, bien entendu !)
12 rue Dupetit-Thouars 75003 Paris
2,50 € chez Christophe Louie
Croissant italien chez Brigat
À première vue, il n’est en aucun point différent des autres croissants. Il n’a rien, non plus, à leur envier. Pur beurre, le croissant de Brigat est réalisé sans levain mais surtout sans eau.
Croissant Brigat © Brigat
À la place ? Du lait pour un côté plus lacté très appréciable. Une prouesse pour ces Italiens et Parisiens d’adoption, à mille lieux du traditionnel cornetto !
6 rue du Pas de la Mule 75003 Paris
1,60 € chez Brigat
Le plus premium : Moonbase
C’est le plus cher de notre sélection mais également la quintessence de la viennoiserie. Car c’est celui sur lequel sa créatrice a passé le plus de temps. Chez Moon, il faut compter trois jours pour fabriquer un croissant. Un processus en trois étapes incontournables pour un résultat infaillible : le pétrissage le premier jour, le feuilletage le lendemain et enfin la cuisson le troisième jour. Confection, pousse, repos… Ajouté à cela des ingrédients de choix comme le beurre d’Isigny et le sel d’Himalaya rose, on obtient un croissant premium.
Croissant Moon © Moon Paris
Actuellement, seulement 300 pièces sont réalisées chaque jour. Avant que le projet ne s’embellisse…
40 boulevard Beaumarchais 75003 Paris
3 € chez Moon Croissant
Bonus : le croissant végétal de La Mauvaise herbe
Et on termine par une alternative. Pas seulement pour ceux qui ne mangent pas de gluten, de lactose ou les végans. Essentiellement pour montrer que l’on peut faire un excellent croissant végétal sans toutes les matières premières traditionnelles. À La Mauvaise herbe, pas de beurre, pas de lait ni d’œuf. Du lait de soja par exemple. Et pourtant, le résultat est bluffant. Alvéolage, mâche et croûte : une variante très intéressante !
Croissant La Mauvaise Herbe © Cassandre Sung
103 avenue de Saint-Ouen 75017 Paris
1,20 € dans la boulangerie La Mauvaise herbe
Mais aussi : les croissants de Victoire boulangerie, Claire Damon, Laurent Duchêne, Au 140, Mamiche, La Gambette à Pain, Benoît Castel, Boulangerie MieMie, Frappe, Bulle, L’Equilibre, Union, Roulés boulés ou celui du Comptoir du Ritz !