Style de vie
Grand Duc à la Une : Pierre Frey
22 DéCEMBRE . 2014
Il est petit-fils de. Fils de. Frère de aussi. Et il est lui.
Pierre Frey porte le prénom de son grand-père issu d’une famille du Nord. Un autodidacte qui débuta sa carrière comme assistant chez un antiquaire, avant de découvrir l’univers du textile d’ameublement et décider de créer sa société en 1935 avec le succès que l’on sait. Le fils unique, Patrick, accepta de prendre la suite en 1969 et c’est aujourd’hui la troisième génération, Pierre, Vincent et Matthieu, trois frères unis, qui a pris le relais. De son grand-père, Pierre se souvient d’un homme sévère qui jusqu’à l’âge de 90 ans passait quotidiennement à son bureau. Entendre son enthousiasme à évoquer son père et ses frères, tend à prouver que le travail en famille relève de l’évidence avec une volonté commune : faire de la société familiale une référence mondiale.
Le monde, Pierre Frey l’a parcouru. D’abord l’Asie et le Moyen-Orient comme commercial. Logique pour le jeune homme diplômé d’une école de commerce. Puis direction les Etats-Unis pendant 5 ans. Après l’agitation newyorkaise, il aspire à plus de calme. La France lui fait alors des appels du pied. Le voilà à la tête des relations internationales de la maison Frey. Les stratégies de communication, c’est aussi lui. Un mariage et la naissance de son fils lui offrent une forme de tranquillité, une sérénité sans aucun doute.
Ce Grand Duc, costumes gris chics, barbe impeccable et yeux malicieux, parle avec gourmandise de son métier. En dehors du boulot, ses nourritures terrestres sont constituées de lecture (la presse surtout), de visite d’expos et de week-ends à la campagne. Son appartement situé au-dessus de son bureau devient un show-room et s’étale avec classe dans les magazines de décoration. Il sort souvent, avoue avoir eu un coup de cœur pour quelques tables comme Les Bistronomes, Septime, Le Caffé Stern ou encore Sémilla. Et pour un cocktail – sans alcool – il donne volontiers rendez-vous à l’Experimental Cocktail Club ou au Fish Club. Un homme de clubs donc…
Dans la tête de Pierre Frey
Le plaisir auquel tu ne résistes pas ?
Le plaisir des yeux !
Le plat que tu sais cuisiner les yeux fermés ?
Le biberon de mon fils à 4h du matin ou le Tigre qui pleure dans mes rêves !
Le plat que tu commandes systématiquement au restaurant dès qu’il est à la carte ?
Le plus cher
Tu as vingt euros en poche pour déjeuner à deux : que fais-tu ?
Une bouteille de vin et je passe direct à l’apéro
La musique incontournable à écouter avec son whisky (ou son verre de vin) après le dîner ?
Saoul machine
Ta plus belle ivresse sans alcool : quand et avec qui ?
La naissance de mon fils (ou mon syndrome de Stockholm), avec ma femme
Une automobile de rêve pour tailler la route ?
1967 Aston Martin DB6 Vantage Volante
Un accessoire dont tu ne peux pas te passer ?
Des boutons de manchette Samuel Gassmann
La pièce de ta garde-robe à laquelle tu es le plus attaché ?
Ma collection de chapeaux
Le mauvais goût que tu assumes ?
Les frites !
Un geste, une attitude qui fait chic et de bon ton mais que tu détestes ?
Les cartes de vœux !
Le personnage historique contesté qui te fascine ?
Don Corleone
Le livre que tu n’as jamais pu finir ?
A la recherche du temps perdu
As-tu déjà attiré les regards en lisant ? Si oui avec quel livre ?
Le Livre de Pierre Frey aux Editions de La Martinière 😉
La dernière fois que tu as porté un toast ?
Ce matin au petit déjeuner
Ce qui reste de l’enfant que tu étais ?
Tout sauf mes cheveux !
Le détail chez une femme qui t’émeut ?
Une femme en larmes
Ton meilleur lieu pour faire l’amour dans Paris ?
L’hôtel Amour
Où se trouvent les plus belles femmes de Paris ?
A New York et à Londres !
L’événement pas encore organisé par les Grands Ducs mais que tu ne raterais sous aucun prétexte ?
Burning Man
Dans quel endroit emmènerais-tu tes amis Grands Ducs ?
Dans nos archives
Le parrain idéal des Grands Ducs ?
Don Corleone, bien sûr
Et maintenant ?
En septembre dernier, l’actualité de la maison Pierre Frey s’appelait Louise Bourgoin. La comédienne créait une collection, noire et blanche. Des nus de femmes pour des imprimés sur lin, sur voile de coton, un papier peint, trois tapis, mais aussi des assiettes et plats en céramique. Une collaboration parmi d’autres née de rencontres comme, plus récemment, avec Toxic, artiste américain de street art pour des lais de papier peint.
Il y a quelques mois, Pierre Frey entrait chez son fleuriste préféré, Stéphane Chapelle (Paris 1er). Dans la boutique, un autre client. Bruno Messey, directeur artistique de la maison Lenôtre. Début de conversation avant une proposition. Celle de créer une bûche Lenôtre-Pierre Frey. « Ni mon père, ni moi ne savons dessiner. On a commencé à élaborer un dessin avec notre styliste, avant de travailler avec le chef pâtissier » raconte Pierre. Des semaines d’échanges. De conception. Pour qu’enfin le 13 décembre dernier, 500 exemplaires de l’œuvre commune soient commercialisés. Une bûche représentant la boutique historique Pierre Frey rue des Petits-Champs. Un dessert aux airs de maison de poupée avec murs en chocolat, rideaux en pâte d’amande, fenêtre en sucre… Quand le luxe fond sur les papilles, on en redemande !
Eva Roque
Bûches Lenôtre / Pierre Frey à réserver sur www.lenotre.com ou au 0811 656 656. 130€ pour 8/10 personnes.
(Grand Duc à la Une : une nouvelle rubrique pour découvrir les individualités qui se cachent derrière les Grands Ducs)
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