Gastronomie

Sangue d’Oro, la promesse de bonheur de Carole Bouquet

02 SEPTEMBRE . 2015

Enchâssée entre la Tunisie et la Sicile, l’île de Pantelleria flotte sur la Méditerranée, baignée du soleil méridional qui la fait briller.

C’est sur cette île, pour ses odeurs, pour ses couleurs, pour cette « promesse de bonheur » que Carole Bouquet, l’élégante incarnation de la James Bond girl à la française, s’est installée il y a quelques années.

En même temps que la maison dans laquelle elle vient passer ses vacances, Carole Bouquet a fait l’acquisition d’une petite parcelle de vigne. Car Pantelleria ne manque pas d’atouts, et le soleil n’en est qu’un parmi d’autres : il serait criminel d’oublier les vignes qui s’y épanouissent.

Les pentes escarpées qui cisèlent cette île volcanique sont recouvertes de pans de vignes disposés en terrasses. Un casse-tête pour les viticulteurs qui ne peuvent y grimper avec leurs machines et peinent à trouver la main d’œuvre nécessaire pour bichonner ces plants de Muscat d’Alexandrie (aussi appelé Zibibbo) qui réclament une attention quasi-maternelle.

Dans le verre, on a à faire à un vin liquoreux au goût fort et à la robe très foncée appelé le passito. La localisation reculée des vignes de cette île n’en sont pas la seule originalité, puisque le passito est un vin passerillé : les raisins, cueillis très mûrs, sont laissés à sécher à même le sol où ils s’imprègnent des senteurs des figuiers et du fenouil sauvage qui jonchent les alentours.

Très apprécié en Italie, le passito jouit d’une excellente réputation auprès des amateurs de grands vins. C’est l’une des raisons pour laquelle la belle actrice a troqué les parfums floraux du Chanel n°5, dont elle fut un temps l’égérie, pour ceux plus prononcés du passito. Jamais les obstacles dressés sur sa route ne l’ont dissuadée de poursuivre son aventure : pas d’électricité dans cette partie de l’île, conditions climatiques et pratiques dantesques… Qu’importe, la belle veut produire son vin et elle y est parvenue avec brio.

Produit à 10.000 bouteilles de 50cl par an, Sangue d’Oro – puisque c’est là le nom du vin– est très loin du caprice de star. C’est un peu de soleil en bouteille. Du « sang d’or », en quelque sorte.

Marie Mascré