Gastronomie

Bien élevé

23 JANVIER . 2017

Un restaurant de quartier qui porte bien son nom, à tous points de vue. Sage, ne faisant pas de vagues, bien peigné dans ses habits clairs de bois, de pierres grattées, de chaises design, de cartes et de lampes tempête, voilà un néo-bistrot comme on les aime. Sans esbroufe, à l’accueil chaleureux et détendu, aux prix raisonnables et, surtout, à la cuisine d’une belle authenticité généreuse.

Un décor bien élevé donc, un service du même acabit et bien sûr, car il est là le jeu de mot, des viandes et des volailles de belles origines, « bien élevées » donc.

Et si le bœuf assure côté texture (belle tendreté) et saveurs (belle jutosité), si les indispensables frites font bien mieux que de jouer les utilités (joli croustillant), on aurait bien tort de se contenter de la boucherie nue. Car ici, les entrées ont de l’imagination et du goût, à l’image du « Poulpe, épinards, ricotta, chorizo, sablé aux olives noires » ou du « Tartare de bœuf Angus fumé, jaune d’œuf parfait, endives, noix de cajou », sacrément bien balancés.

En dessert, si le cœur vous en dit, on naviguera vers des assemblages malins et gourmands, pas vraiment sophistiqués mais savoureux, comme cette « Meringue citron amande, pomelos, crème citron, glace romarin », délicieusement parfumée. Et pour les amateurs, ne passez pas à côté du café d’Ethiopie de Terres de café à la très belle amertume, débarrassé de toute acidité (on adore) !

Une belle adresse donc, qui saura satisfaire les carnivores, mais pas que.

Thierry Richard