Drugstore Publicis, le ronron des Champs Elysées

Gastronomie

26JUIN. 2017

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Drugstore Publicis, le ronron des Champs Elysées

26 JUIN . 2017

Écrit par Thierry Richard

Après les cuisines de l’Epicure (trois étoiles au Bristol, un de nos souvenirs les plus émouvants), du 114 Faubourg, du Minipalais et de Lazare, le chef Eric Fréchon relève le défi de la remise en orbite du restaurant du Drugstore Publicis.

Fans de Dutronc, nous ne pouvions qu’aller y faire un tour, histoire de voir si l’adresse dont le lustre a bien pâli depuis les années 60-70 pouvait, sous la double influence d’un designer star (Tom Dixon) et d’un chef 3-étoiles, redevenir le lieu de rendez-vous des minets parisiens.

Premier contact, le lieu impressionne. Plusieurs ambiances s’y juxtaposent, où l’on retrouve les gimmicks de Dixon, marbre, bois verni et bronze en tête, un bar superbe, une cuisine avec vue, un plafond à caissons seventies, fauteuils orange au parfum scandinave, terrasse sous verrière au goût d’aéroport.

Aéroport ? C’est un peu la sensation que l’on éprouve aux heures de pointe du déjeuner. Une foule compacte, mêlant business triangle d’or, touristes en vadrouille et chasseuses de vitrines. Ça bouillonne, ça pépie, cela peut vite virer au tapage et éteindre les conversations.

Heureusement, l’assiette proposée par Eric Fréchon, fait mieux que jouer les utilités champs-élyséennes. De la fraîcheur (« Avocat pilé au sésame grillé et piment d’Espelette » en manière de guacamole revu et corrigé), de la variété (on peut y manger et boire à toute heure), de futurs classiques (« Poulet pané aux cacahuètes, corn flakes, sauce cajun » tendre et croquant à la fois avec une sauce pimentée parfaitement balancée), de l’imagination dans les accords (« Caviar d’aubergine cuit au feu de bois et grenade ») et quelques fausses notes dans le service comme cette impossibilité de déjeuner d’un poisson avec des légumes (le « Cabillaud cuit au plancton marin et salicornes » se voyant accompagné, une journée à 35° par des gnocchis) à moins de se fendre d’un supplément sous la forme d’un « Panier vapeur de légumes » (6 €)… A 26 € le Cabillaud, on aurait pu s’attendre à un peu plus de souplesse.

Ce n’est donc pas donné (Arc de Triomphe oblige), le service est un peu bousculé par le succès du démarrage, mais cela reste beau et bon. Deux bonnes raisons pour s’y attabler ? Oui, mais tôt ou tard…

 

Thierry Richard

 

Le Drugstore
133, avenue des Champs-Élysées
75008 Paris.
Téléphone : 01 44 43 77 64.
Ouvert tous les jours de 8h à 2h du matin.
A la carte, compter entre 50 € et 70 €
Métro : Charles de Gaulle – Etoile

 

 

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