Sport
Coupe du monde 2018 : l’équipe type des Grands Ducs
17 JUILLET . 2018
Le cœur bat encore très fort et les émotions sont toujours palpables mais, il faut se faire une raison, ce (très beau) Mondial vient de s’achever… Le moment est donc venu de vous dévoiler notre 11 type. Composé non pas des meilleurs joueurs du tournoi (quoi que…), mais rassemblant ceux qui, par leurs gestes de classe, leur élégance, leur fair-play ou leur attitude, méritent d’être canonisés Grand Duc sans plus attendre. Revue d’effectif des joueurs les plus classieux de ce mois de folie.
Par Damien Guillou
Gardien de but, Thibaut Courtois (Belgique)
Sa sortie médiatique à propos du jeu des Bleus après la demi-finale (« la France a fait de l’anti-football ») a failli être la blague belge de trop. Mais le gardien des diables rouges s’est ravisé quelques jours plus tard. Remarquable ! Quand il a fallu sortir dans les airs ou dans les pieds de ses adversaires, Thibaut « la pieuvre » Courtois a quoi qu’il en soit été impérial. Avec des performances et un nom pareil, il était inévitable qu’il soit le dernier rempart de notre équipe type. Mention spéciale style pour son maillot et ses gants noirs assortis.
Défenseurs
Kieran Trippier (Angleterre)
Pas toujours titulaire avec les Spurs de Tottenham, le défenseur a pourtant été l’un des principaux artisans de l’inattendu parcours des Three Lions en Russie. Son plus beau fait d’armes : un coup-franc tout en caresse en demi-finale contre la Croatie. Un match qu’il ne gagnera pas, et dont il sortira même sur blessure. Les yeux humides certes, mais la tête haute, et sans civière, alors qu’il pouvait à peine poser le pied par terre. Et ça, on aime !
Raphaël Varane (France)
Avant cette Coupe du Monde, on avait encore en tête cette action où Mats Hummels lui mange sur le crâne pour donner la victoire à l’Allemagne. C’était en quart de finale de l’édition brésilienne, quatre ans plus tôt… Comme un symbole, c’est lui qui a ouvert la voie au Bleus d’un coup de tête tout aussi rageur contre l’Uruguay cette année, là aussi en quart de finale… Durant le reste du Mondial, le défenseur du Real Madrid est (enfin) devenu ce que l’on attendait de lui. Un patron. La classe en plus.
Yerry Mina (Colombie)
Sans conteste le casque d’or de ce Mondial, le défenseur colombien s’est mué en buteur à trois reprises (!) en Russie. Décisif, il l’a aussi été lorsqu’il a fallu sauver les siens face aux assauts adverses. Et puis ce maillot de la Colombie est quand même magnifique (#lavieenjaune)…
Milieux de terrain
N’Golo Kanté (France)
Sur le rectangle vert, N’Golo Kanté court plus, et plus longtemps que tout le monde. Il récupère aussi plus de ballons que tout le monde. Pourtant, il est plus petit que (presque) tout le monde. Du haut de son mètre 68, il a pourtant impressionné…tout le monde. Un des hommes-clé de Didier Deschamps, tout en simplicité et en discrétion. Il est passé à côté de sa finale… Et alors ?
Toni Kroos (Allemagne)
23 juin, stade Olympique Ficht de Sotchi. Battue par le Mexique lors de son premier match, l’Allemagne est accrochée par une solide équipe suédoise. Nous sommes dans le temps additionnel. Coup-franc de la dernière chance pour la Mannschaft. Toni Kroos prend ses responsabilités. La suite, c’est un coup de patte de velours dans la lucarne du gardien suédois. Un geste de classe mondiale qui n’empêchera pas les champions du Monde en titre de quitter la compétition sans sortir des poules…
James Rodriguez (Colombie)
Quatre ans après une première Coupe du Monde dont il avait été l’une des figures de proue, le milieu colombien a de nouveau livré des performances XXL en Russie. Sa patte gauche, ses passes venues d’ailleurs, son sens du dribble, sa façon si féline de se déplacer… James Rodriguez est sans aucun doute le joueur le plus racé de notre effectif.
Luka Modrić (Croatie)
Dans le genre métronome, difficile de trouver plus efficace. Mais plus que le sens du rythme, le capitaine croate sait aussi marquer des buts et aller au combat. Un régal de sucré-salé dont la Croatie ne saurait se passer. N’oublions pas qu’en 1/8 de finale, il a également marqué un tir au but quelques minutes seulement après avoir manqué un premier essai sur penalty, durant les prolongations. Costaud. Très costaud.
Attaquants
Cristiano Ronaldo (Portugal)
Oui, il a encore porté à lui tout seul le Portugal. Oui, il a signé un triplé magique lors de son premier match face au voisin espagnol. Mais au-delà de ses performances, c’est un geste de fair-play qui lui ouvre grand les portes de notre équipe de Grands Ducs. Mené 2-1 par l’Uruguay en 1/8 de finale, il est allé aux nouvelles d’Edinson Cavani qui venait de se blesser, avant de l’aider à se relever et de le prendre soigneusement sous son aile pour sortir du terrain. Une image forte de ce Mondial !
Eden Hazard (Belgique)
Lui non plus n’a pas eu que des mots doux après la défaite des siens en demi-finale contre la France. Mais lui aussi est pardonné, tant il a éclaboussé cette Coupe du Monde, tout en accélérations et autres dribbles chaloupés. Gueule d’ange et pied magique, Hazard mérite amplement sa place dans notre équipe.
Edinson Cavani (Uruguay)
On a beau chercher, il n’y a rien chez l’Uruguayen que l’on n’apprécie pas. Sa façon de se déplacer, son sens du but, son attitude toujours impeccable et sa capacité à donner sa vie sur chaque ballon : tout ce qu’il fait est distingué. Tellement seigneur qu’on a regretté que sa blessure l’empêche de tenir sa place face à la France en quart de finale. C’est dire…
Sélectionneur : Gareth Southgate (Angleterre)
Et dire qu’à son arrivée à la tête de la sélection anglaise en septembre 2016, l’ancien défenseur n’était censé assurer qu’un intérim de quelques semaines… Heureusement pour nous, Southgate a vite convaincu sa fédération de le laisser se balader au bord des terrains avec sa chemise impeccablement taillée, son gilet sans manches et sa cravate aux couleurs du Royaume. God save the style !
Remplaçants : ils étaient à un bouton de manchette d’avoir leur place dans notre équipe type
Thiago Silva (Brésil), pour son retour en grâce.
Benjamin Pavard (France), pour son but dingue face à l’Argentine.
Ivan Rakitic (Croatie), l’autre grand bonhomme de son équipe.
Emil Forsberg (Suède), l’atout classe d’une des équipes surprises de ce Mondial.
Takashi Inui (Japon), symbole chatoyant du surprenant huitième de finaliste.
Kylian Mbappé (France), car on aime les étoiles filantes et qu’on sait qu’on en a pour au moins 10 ans à vibrer grâce à ce phénomène…
D.G.