Auto
Car Racing, épisode 1 : 1965
06 NOVEMBRE . 2018
La passion d’une poignée de photographes qui décident de vivre le sport au plus près de l’action en créant l’agence DPPI (Diffusion Presse Photo International), en 1965, permit de montrer les hommes et les machines embarqués dans la folie de la course automobile. L’agence, qui possède plusieurs millions de clichés pris sur tous les circuits du monde, pour la plupart inconnus du grand public, publiait en septembre avec les Éditions Cercle d’Art Car Racing, le premier volume d’une collection à venir, classée par année. Focus sur la première, 1965.
Par Guillaume Cadot
« Racing is life, anything before or after is just waiting » écrivait Steve McQueen à propos de sa passion dévorante qu’était la compétition automobile. C’est exactement ce qu’on ressent quand on parcourt les pages de ce livre sobrement intitulé Car racing 1965.
1965, c’est évidemment une année riche pour le sport automobile. Matra Sports s’implique dans la compétition avec une nouvelle génération de pilotes français comme Jean-Pierre Beltoise, Henri Pescarolo, Jean-Pierre Jaussaud, Gérard Larrousse ou Johnny Servoz-Gavin. Jim Clark devient Champion du monde de F1 sur Lotus-Climax, Graham Hill remporte les 500 Miles d’Indianapolis et Ferrari est sacré Champion des Constructeurs Sport Prototypes.
Au milieu de ces tirages splendides, on retrouve aussi des pilotes de légende et des machines d’exception qui ont construit l’histoire du sport. Ils sont accompagnés de légendes détaillées de la main du photographe Manou Zurini et du journaliste Johnny Rives. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que leurs commentaires sont indispensables et font vivre chacun des clichés. Des témoignages précieux sur les circonstances et le contexte des prises de vue par des hommes qui ont vécu ces événements.
“Jim Clark c’était la grande classe. Là, il s’occupe de la voiture qui semble toute frêle. Son regard, saisi sur le vif, est incroyable.”
Au fil des pages, on se replonge donc avec délice dans cet âge d’or du sport automobile, au travers du quotidien des pilotes et des équipes de course, depuis les routes ou sur les circuits. L’élégance des tenues, l’esthétique marquée des carrosseries, l’esprit chevaleresque d’une aventure humaine dédiée à la compétition automobile où les amateurs n’étaient que quelques uns au bord des circuits, soulignent la différence avec la grande messe médiatique du sport automobile aujourd’hui.
Propriété de Richard Mille, passionné d’automobile, faisant revivre les grandes heures de la compétition à travers, entre autres, Le Mans Classic, Les Editions Cercle d’Art semblaient toutes désignées pour publier un tel ouvrage… On attend avec impatience le prochain volume : 1966, qui sera présenté en avant-première à Rétromobile au mois de février prochain.
G.C.