Gastronomie
Volailles en plein air à la Rôtisserie Gallopin
23 SEPTEMBRE . 2019
En pleine offensive veggie/healthy, il est heureux de voir encore s’ouvrir à Paris des restaurants où la tradition du bon vivre estampillée “tradition” reste d’actualité. La Rôtisserie Gallopin est de ceux-là. Pour notre plus grand plaisir.
Thierry Richard
(Texte et photographies)
Cette annexe du Gallopin, célèbre brasserie faisant les beaux jours et les beaux atours (décor superbe prenant racines en 1876) de la Place de la Bourse, jouxte son aînée et en donne le pendant en version bistrot contemporain.
Dans une salle toute en longueur (l’ancien Café Moderne), revitalisée de couleurs franches entre rouge et bleu et flirtant avec les symboles bistrotiers (mosaïque, tables sans nappes, dessins et tableaux gourmands) se dresse aux avant-postes deux grandes rôtissoires.
Le ton est donné.
Il faut néanmoins pousser jusqu’au fond pour y découvrir une jolie petite terrasse, un mouchoir de poche d’une dizaine de tables, où profiter des derniers rayons de soleil parisien. C’est impérativement là qu’il faut réserver si le temps le permet.
On vous y servira ce que le décor vous laissait présager : de belles grillades à déguster en solo ou à partager si votre appétit se montre à la hauteur (cochon, boeuf, volailles, agneau et même de belles dorades).
On fera précéder cela de quelques entrées simples et fraîches comme ces “Petits chorizos basques légèrement grillés” servis en tranches et en bataille ou une très généreuse “Burrata bio d’Ile de France, légumes grillés, balsamique de pommes de Normandie” joliment crèmeuse.
Côté rôti, il y a bien sûr l’incontournable volaille avec un “Poulet fermier Pattes Noires du Maine, ferme Grandvillain” servi découpé dans sa sauteuse, avec un jus au goût bien prononcé, son ail en chemise et ses pommes de terre sautées. On pourra aussi planter les crocs dans un superbe “Jarret de cochon d’Auvergne confit au miel de tournesol et soja” à la chair tendre et douce comme on l’aime.
Les desserts suivent la ligne du répertoire, à l’image de la “Mousse au chocolat”, servie en quenelle, puissante, aromatique et peu sucrée (assez rare pour être mentionné).
Et comme on ne vient pas à la Rôtisserie Gallopin pour minauder, on accompagnera le tout de quelques verres de vin rouge, puissant et raffiné comme l’exige le choix des plats : un Mercurey Vieilles vignes du Domaine Jean-Maréchal ou un Vin des collines rhodaniennes, La Rosine, du Domaine Stéphane Ogier.
Voilà donc une adresse de belle facture, aux produits rigoureusement sélectionnés, généreuse et abordable qui, n’en doutons pas, fera les belles heures du voisinage et drainera vers ses rivages les amoureux de belles cuissons à l’ancienne.
T. R.
Résumons
Atmosphère : Décor de campagne urbaine, avec une jolie petite terrasse planquée.
Le plat à ne pas louper : L’incontournable Poulet fermier rôti et, bien sûr, si vous êtes en fonds la “Poularde de 130 jours d’Arnaud Tauzin” pour deux.
Liquides : Carte courte mixant habilement vins bio et conventionnels de belles origines.
Prix : Doux (Poulet fermier rôti à la broche à 15 €).
En pratique
Rôtisserie Gallopin
40 rue Notre Dame des Victoires
75002 Paris
Téléphone : 01 53 40 84 10
Fermé au déjeuner le samedi et au dîner le dimanche
Réservations acceptées
Formule déjeuner (Poulet Fermier et Café gourmand) : 19 €
A la carte compter entre 30 et 40 €
Métro : Bourse