Auto
Joyeux anniversaire Pininfarina
Notre top 7 des autos à prix cassé
10 NOVEMBRE . 2020
Quand on évoque le nom de Pininfarina, on pense aux plus belles carrosseries du monde. Et aussi à Ferrari ! Mais puisque Pininfarina n'a pas dessiné que des Ferrari, pour les 90 ans de cette noble maison, on revient sur 7 belles autos signées Pininfarina et (encore) à prix d’ami.
Fondé par Gian-Battista Farina dit Pinin –le petit en piémontais- Pininfarina résume en un nom l’excellence du design italien dans le domaine de l’automobile. Sa renommée et son rayonnement furent internationaux. La maison turinoise fondée en 1930 prend d’abord le nom de Stabilimenti Farina puis Carrozeria Pinin Farina.
Devenue simplement Pininfarina, en un mot, en 1961 l’entreprise ouvre l’ère de l’excellence des carrossiers, rendus célèbres pour la construction de véhicules riches en créativité et en charisme. La tradition de design commencée par Battista (Pinin) Farina est poursuivie par son fils Sergio qui a su maintenir brillamment le pouvoir Pininfarina en emmenant la maison avec succès dans l’ère de l’industrialisation.
L’alliance que la maison Pininfarina a formé en dessinant les voitures Ferrari (à partir de 1952) a permis à la signature Pininfarina de jouir d’un énorme prestige. Pour les 90 ans, au lieu d’un catalogue des plus belles Ferrari, nous avons eu l’envie d’explorer les tréfonds de la production signée Pininfafina : notre top 7 des Pininfarina à prix d’ami !
1. 1962, Austin / Moris 1100
Cette carrosserie de berline à 4 portes fut étudiée par Pininfarina sur commande de la British Motor Corp. Elle reposait sur le nouveau châssis avec moteur transversal, traction avant et suspensions Hydrolastic, projetés par le brillant ingénieur Alec Issigonis, à l’origine de la Mini quatre ans plus tôt.
Le projet de base prévoyait le rapport le plus grand possible entre les dimensions extérieures et l’espace utile intérieur. C’est pourquoi la carrosserie à deux volumes est très compacte, avec un porte-à-faux arrière réduit et le pavillon d’une forme presque symétrique. Le résultat présente une grande simplicité, une netteté de lignes et de volume.
Du point de vue conceptuel et esthétique, cette voiture peut être considérée comme le point de de départ d’une nouvelle catégorie de berlines compactes produite par une majorité de firmes européennes. Pininfarina a ainsi eu le grand mérite d’offrir de nouvelles perspectives à la petite voiture classique de grande diffusion.
2,2 millions d’exemplaires produits
À partir de 3 500 €
2. 1971, Fiat 130 Coupe
Au Salon de Genève 1971, Fiat expose le coupé 130. Un projet Pininfarina sur la base de la grande berline Fiat à moteur V6 lancée en 1969. La maison italienne construit aussi, en série dans ses usines, la carrosserie du coupé.
Les proportions de la forme sont l’attrait le plus fort de ce noble coupé à 4 confortables places. On reconnaît là la caractéristique commune avec de nombreuses autres voitures Pininfarina : la moulure qui court le long de la loge de caisses. De grandes surfaces vitrées assurent une excellente luminosité et visibilité.
À cette voiture des plus classiques, Pininfarina ajoute plus tard deux propositions qui ne seront hélas jamais traduites en grande série : la 130 Opera, berline à quatre portes et la Maremma, break de chasse dont les exigences d’espace sont harmonisées avec l’esthétique et la qualité des finitions. Un certain Gianni Agnelli, patriarche et héritier de Fiat, s’en portera acquéreur.
4 491 exemplaires
À partir de 16 000 €
3. 1986, Peugeot 205 Cabriolet
La première Peugeot dessinée par Pinin Farina remonte à 1955 : la 403 berline qui remporta un énorme succès et s’écoulera à plus de 1 200 000 exemplaires. Pininfarina s’occupera aussi du design de ses remplaçantes 404 et 504 et de leurs dérivés coupé et cabriolet.
Dans les années 1980, la popularité retrouvée des cabriolets à quatre places provoqua la décision de convertir la 205 en cabriolet. Ainsi Peugeot renoue avec la tendance montante des cabriolets, alors sur base de citadines ou compactes. Pininfarina s’est penché sur son cas, dans les limites que la base de 205 imposait.
Le public la découvre au printemps 1986. Ce cabriolet, qui ne pouvait pas se passer d’arceau, est construit avec des méthodes industrielles ayant largement recours aux composants de la berline d’origine. Il fut assemblé, peint et verni dans l’usine de Grugiasco au rythme de 50 exemplaires par jour.
72 142 exemplaires
À partir de 4 000 €
4. 1986, Cadillac Allanté
La General Motors et Pininfarina avaient commencé à travailler ensemble au début des années 1930 avec les Cadillac 16-cylindres. Un demi-siècle plus tard, pour réaliser un cabriolet grand tourisme de luxe aux dimensions compactes, General Motors fait de nouveau appel à la maison turinoise.
Pininfarina s’occupe de la conception puis de la production en fournissant à Détroit les carrosseries complètement équipées grâce à un pont aérien géré par Alitalia et dont la base se trouve l’aéroport de Caselle, non loin de Turin. Sauf que pour construire ces carrosseries, Pininfarina a besoin des châssis, de l’électronique, des instruments de bord, des sièges ou de la direction… qui traversent ainsi une première fois l’Atlantique.
Ensuite raccourcies, soudées, peintes et habillées de leur intérieur, les Allante repartent à Détroit pour recevoir le moteur, la boîte de vitesse et les composants de suspensions. Un processus d’assemblage qui traversaient deux fois l’Atlantique, soit avec 9000 miles la plus longue chaîne de production au monde !
De 1986 à 1993, près de 22000 Allante sont ainsi arrivées aux États-Unis. L’Allante propose un dessin simple mais non dénué d’élégance. L’intérieur entièrement garni de cuir et de moquette affiche une finition de haute volée et l’instrumentation de bord se montre futuriste.
Le prix Design of the Year lui est attribué à Los Angeles en 1987. L’Allanté restera un accord unique dans l’histoire de General Motors, certainement le plus important dans l’histoire de Pininfarina.
21 430 exemplaires
À partir de 12 000 €
5. 1987, Alfa Romeo 164
Présentée au Salon de Francfort 1987, la 164 représentait alors la voiture de la renaissance d’Alfa Romeo à l’échelle internationale. Cette grande berline aux performances élevées, aux lignes tendues et parfaitement proportionnées d’Enrico Fumia pour Pininfarina propose une synthèse réussie du haut de gamme italien du futur. D’ailleurs Enzo Ferrari en personne l’appréciait beaucoup !
Les moteurs dont le fameux V6 Busso sont chaleureux et musicaux tandis que la recherche aérodynamique a permis d’obtenir un cx de 0,31 et a aussi impliqué le soin apporté aux petits détails comme les rétroviseurs extérieurs. Pininfarina a procédé aussi à l’étude des intérieurs qui se distinguent par leur caractère fonctionnel et un haut niveau de confort.
La revue internationale Auto & Design attribuera a Pininfarina le Car Design Award 88 pour la ligne de l’Alfa Romeo 164. À noter que le turinois a présenté simultanément la mythique supercar Ferrari F40.
273 857 exemplaires
A partir de 4 000 €
6. 1996, Lancia Kappa SW
La Kappa symbolise aujourd’hui la fin d’une longue collaboration industrielle entre Lancia et Pininfarina. Celle qui avait donné naissance aux plus belles Lancia d’après-guerre de l’Aurelia B24 aux Gamma Berlina / Coupé, ou des concept-cars fantastiques comme la Florida ou le break de chasse Marema… Bref, Lancia et Pininfarina sont de vieux amis.
Sur la base de la berline, Pininfarina a réalisé, en collaboration avec le centre de style de Lancia, la définition de la version Station Wagon, s’occupant par la suite de son industrialisation et de sa production complète dans ses usines comme ce fut déjà le cas pour sa devancière Thema SW (1986-1994).
Avec sa ligne fluide, élégante et un rien baroque la Kappa SW fait partie de ces autos plus réussies que la berline dont elle dérive. Elle incarnait en son temps le plus nobles des breaks italiens. Le plus imposant, le mieux équipé et le plus puissant. L’étude de l’intérieur a fait l’objet d’une attention particulière, coffre à double fond et moquette aux quatre coins et un confort acoustique soigné.
9 198 exemplaires
À partir de 4 000 €
7. 2003, Maserati Quattroporte V
Quelle marque a connu un passé aussi glorieux et torturé que Maserati ? À l’été 2003, le trident semble avoir retrouver la santé et la cinquième génération de Maserati Quattroporte fait l’unanimité.
C’est en 1963 que Maserati, alors firme indépendante, avait commercialisé sa première Quattroporte dessinée par Pietro Frua. Elle disposait déjà d’un superbe V8 dérivé de la course. Exactement quarante ans plus tard, la Quattroporte cinquième du nom met en avant ses 400 ch haut perchés, un style superbe et un intérieur cossu, de quoi faire trembler les grosses allemandes tout aussi puissantes mais moins charismatiques.
Chronométrée à 272,9 km/h, elle fut même un temps la berline la plus rapide au monde ! Son V8 4.2 partagé avec le coupé 4200 est est issu de chez Ferrari et propose notamment une boîte de vitesse robotisée Duo Sélect à 6 rapports, inspirée de la Ferrari 360 Modena. La Quattroporte marque aussi des retrouvailles heureuses entre Maserati et Pininfarina, après un demi-siècle de séparation. Reconnaissons l’élégance du style décalé de cette limousine et une modernité encore étonnante.
25 256 exemplaires
A partir de 18 000 €
A.M