Lectures
Les Hardis à Arles avec le Louis Vuitton City Guide
Toutes nos bonnes adresses
30 JUIN . 2021
La plus célèbre ville de Camargue, ancienne capitale provinciale de la Rome antique et berceau des Rencontres Photographiques, fait peau neuve d’année en année pour accueillir de nouvelles adresses, culinaires comme culturelles et offrir sa lumière et son histoire à tous ceux, gardians dans l’âme ou pas, qui se décideraient d’y fouler le sol… brûlant. Armés de notre city guide Louis Vuitton préféré, fraîchement paru, cap sur cette ville solaire, entre langueur estivale et puissance créative, au son des accords fiévreux des Gipsy Kings… Bamboleo !
On dort où ?
Aux cabanettes (p.99), pépite architecturale des années 1960 signé Armand Pellier, pour un dépaysement camarguais façon Palm Springs. Tout en courbes, desservi par de longs couloirs aux allures cinématographiques, le site, préservé dans son état d’origine, accueille une trentaine de chambres à l’ambiance sixties et au mobilier d’époque. Pour un vent de liberté à l’américaine et surtout un plouf rafraîchissant dans la piscine de cet hôtel aux accents californiens… pour peu, on imaginerait volontiers Slim Aarons en terrasse !
Pour un déjeuner d’affaires
Le Galoubet (p.111), bistrot de charme implanté au cœur d’une maison de ville du XVIIe siècle, où se croisent à l’heure du déjeuner, les (plus gourmandes) personnalités du monde de la culture, de l’art et des affaires. Pour goûter aux saveurs traditionnelles de la cuisine du Sud, à l’ombre de la vigne vierge, sans jamais s’ennuyer : la carte, pensée par Franck Arribart, est renouvelée toutes les semaines ! A deux pas de la Fondation Vincent Van Gogh, on aurait tort de se priver d’un détour pour (faire) découvrir ce lieu qui rend hommage à l’œuvre du maître aux tournesols à travers des expositions contemporaines, de quoi épater nos convives des papilles aux pupilles !
Faire ses emplettes
Parce qu’aux Hardis la gourmandise est notre plus beau pêché, on commence nos déambulations par le rayon épicerie : si vous avez la chance de vous trouver à Arles un samedi, ne loupez pas le marché (p.135), l’un des plus grands de France, où vous dénicherez l’huître « perle de Camargue », et tellines locales, mais également le trident de Camargue de la fromagerie du mas du Trident sans oublier le fameux riz de Camargue, riz sauvage qui saura accompagner toutes vos recettes de sa saveur rare. Rapportez ou goûtez sur place, le meilleur café local avec un détour par les cafés de la Major, réalisé par l’artisan torréfacteur Fabrice Mariotte.
Rapportez l’insigne locale, la croix arlésienne, avec les superbes modèles traditionnels de la bijouterie Pinus (p.140), établie depuis 1860, et pour se protéger des puissants rayons de soleil, faites une halte à la chapellerie arlésienne (p.140), afin d’y trouver votre parfait couvre chef entre casquette et chapeaux de nobles confections … si le mistral se lève, vous pourrez toujours opter pour une veste camarguaise des Indiennes de Nîmes (p.144), boutique traditionnelle tenue par Frédéric Roche et son épouse où vous trouverez foulards et chemises réédités d’après des motifs anciens.
Enfin, finissez par chez Moustique (p.144) pour dénicher les beaux plaids en Mérinos d’Arles Antique, les pièces artisanales conçues par un sellier camarguais, ou encore les bijoux Santibelli !
Sacro-saint apéritif
Au pastis, évidemment ! Et dans une institution locale si possible pour ne pas perdre une miette de l’ambiance. Le Café de la Roquette (p.126), anciennement chez Boubou, sur la place Paul-Doumer est l’une des meilleures terrasses du quartier de la Roquette pour trinquer aux beaux-jours ! Et si le jaune n’est pas à votre goût, la carte des vins naturels saura, elle aussi, vous enivrer !
On dîne où ?
A la Chassagnette (p.115), les vendredis et samedis soirs uniquement, pour rendre l’occasion encore plus croustillante ! Incontournables des spots gastronomiques provençaux, c’est dans une ancienne bergerie au milieu d’un potager de deux hectares implanté à une vingtaine de kilomètres du centre, qu’officie Armand Arnal, grand chef et célèbre figure locale.
Poissons sauvages, crustacés de Camargue, taureau ou pigeon, toujours accompagnés des meilleures récoltes du jardin, font honneur à une cuisine “sous influence locale” comme le scande le livre signé par le chef ! Et pour ceux qui décideraient de s’écarter de la ville à l’heure du déjeuner pour goûter aux joies de la campagne locale, la terrasse est ouverte du jeudi au lundi midi, avec en prime une formule pique-nique à déguster dans le jardin.
Un musée incontournable
Profitons de la réouverture de ce joyau architectural qu’est le museon Arlaten (p.171), entendez “musée arlésien”, qui ré-ouvre ses portes après onze ans d’absence ! Fondé par Frédéric Mistral, implanté dans l’ancien collège des Jésuites accolé au Forum Romain, cet espace porte la trace de toutes les époques, de l’Antiquité au XXIe siècle et nous instruit de l’art et des cultures populaires provençales à travers une muséographie des plus contemporaines !
Pour un déjeuner à la cool
Chez Chardon (p.109), fondé en 2016 par une équipe parisienne qui accueille, tous les deux mois, de nouveaux chefs en résidence. L’établissement fait la part belle aux produits bios et locaux ainsi qu’aux vins naturels. A travers ses propositions renouvelées, c’est tout autant de voyages auxquels on est invités à chaque passage… Cuisine scandinave, palestinienne ou colombienne, tout peut arriver chez Chardon où la salle, nichée dans une ruelle, est découpée en deux espaces joints par une courette des plus charmantes, tables pliantes et fontaine comprises !
Pour une dernière promenade avant le départ
Pendant les Rencontres de la Photographie, on s’arme de son plan pour pousser les portes de lieux d’exposition aussi insolites que les églises, cinémas, anciens ateliers ou fondations listés par l’organisateur officiel de l’évènement.
Et le reste de l’année, on déambule à travers la ville, pour un café avec vue sur les Arènes (p.170) qui accueille les fameuses ferias deux fois l’an, on fait une pause à la fraîche dans le cloître Saint-Trophime (p.174), splendeur d’époque romane, on fait un tour au Parc des Ateliers pour découvrir l’architecture spectaculaire de la Fondation Luma (p.170) signée du starchitecte Frank Gehry et la collection unique d’architectures de Jean Prouvé abritée dans la grande Halle de ce complexe hors norme des anciens ateliers de la SNCF.
On rend visite à Anne Carpentier (ancienne plume des Hardis !) chez l’antiquaire Georges Selz (p.143) pour s’émerveiller (et se laisser tenter) par la sélection d’objets rares et anciens savamment orchestrée par cette ancienne élève de l’Ecole du Louvre. Au coucher du soleil, on se rêve en Van Gogh en prenant la route de l’Abbaye de Montmajour (p.176) afin d’y admirer ce joyau architectural érigé au Xe siècle dominant la plaine de la Crau.
L’adresse secrète des Hardis
Le patio de Camargue, véritable ancrage Gipsy avec sa chapelle, son Hacienda, et sa carte aux saveurs méditerranéennes et provençales : goûtez-y la paella (qui se réserve 24h à l’avance), les fritures de petits poissons ou l’assiette de fromages de Provence… Le bonus des week-ends ? La présence de musiciens les vendredi et samedi soirs pour se laisser envoûter au son des musiques gitanes et des danses flamenco ! Et pour ceux qui seraient complètement ensorcelés par l’hospitalité des Camarguais, réservez l’une des roulottes pour prolonger l’expérience et se réveiller au bord du Rhône…
Et parce qu’on aime particulièrement cette ville aux mille traditions renouvelées mais tout autant ses nouvelles propositions artistiques : ne loupez pas la nouvelle adresse de la chineuse parisienne de talent, Julie Barrau, au 2 rue Jouvène. Une sélection audacieuse où se croisent pièces de design et photographies anciennes, on y fonce les yeux fermés.
J.C
Notre contributrice et l’invité du guide
Originaire de Provence, notre Hardie Johanna Colombatti vit à Paris où elle collabore tantôt avec des galeristes pour curater des expositions (Amélie, Maison d’art en tête), tantôt avec des architectes d’intérieur dans le cadre de projets de décoration. Nostalgique de son enfance passée dans le Sud, elle ne loupe jamais une occasion de passer par Arles chaque été, le temps des Rencontres…
Prince gitan et cinéaste inclassable, Tony Gatlif, inscrit Arles au coeur de son histoire intime depuis les années 1960. Qu’il y tourne des films, y rassemble des musiciens en concert ou qu’il y vive le temps de quelques saisons…le réalisateur nous embarque, à travers ce guide, dans cette ville fougueuse à la beauté sauvage qui perdure !
On prolonge le voyage et on découvre la collection de city guides Louis Vuitton
On s’offre le City Guide Arles, 20 €
Les rencontres d’Arles, du 4 juillet au 26 septembre 2021. Plus d’informations par ici.