Cuisine
Les 5 meilleures confiseries à Paris et ailleurs
Des fruits confits aux chocolats, la folie des fêtes
19 NOVEMBRE . 2021
A l'approche des fêtes de fin d'année, la gourmandise (heureusement jamais trop éloignée) s'éveille. L'occasion de partager avec vous nos meilleures adresses de confiseries et de chocolaterie, à Paris et ailleurs. Bonne nouvelle : la France regorge d'adresses plus délicieuses les unes que les autres. Alors qu'on soit adepte de marrons glacés, de calissons ou encore de truffes en chocolat, suivez nos conseils pour vous régaler et faire plaisir avec goût et raffinement.
1. Les chocolats de la Maison Chaudun, à Paris, au Japon et au Kowiet
La maison mère est à Paris, même si aujourd’hui la chocolaterie Chaudun possède deux boutiques au Japon et une au Koweït. Formé par Gaston Lenôtre, puis par Robert Linxe à la Maison du chocolat, Michel Chaudun ouvre sa propre chocolaterie en 1986 dans le 7ème arrondissement de Paris. Aujourd’hui à la retraite, c’est Gilles Marchal qui a accompagné la transition de la chocolaterie pour son épanouissement sans son fondateur.
Certains diraient que ces chocolats sont classiques, nous vous dirons qu’ils sont surtout intemporels, au-delà des modes et des fantaisies créatives (pas toujours convaincantes, surtout en matière de confiseries et chocolat.) Ne vous y trompez pas, certains ont le talent de créer des accords étonnants, mais si l’intention est mercantile et distinctive, cela tombe bien vite à l’eau face à nos instincts gourmands. La maison Chaudun propose donc des chocolats élégants, raffinés, de la pure excellence à la française. Indétrônable. De l’équilibre dans les assemblages, de la passion, de la tendresse. L’expérience est transcendante.
L’esprit : Un brin rétro et terriblement français.
A goûter : Les fameux pavés, spécialités de la maison. L’Alicante, une pâte d’amande au Grand-Marnier et à l’orange, enrobé de chocolat et recouvert d’orange confite (divin). Et les sublimes bouchées marrons (chocolat noir et lait, crème et pâte de marrons, brisures des marrons glacés et rhum).
A offrir : Les coffrets assortis. De 35 euros (240gr) à 110 euros (800gr).
A noter : L’atelier de fabrication est sur place, rue de l’Université !
2. Les pâtes de fruits (mais pas que) de Jacques Genin, à Paris
Les confiseries et chocolats de Jacques Genin sont exceptionnels, d’ailleurs, on vous en parlait déjà par ici. Ils ont une identité conférée par la personnalité de ce chocolatier-confiseur. Et ils contiennent beaucoup d’émotions. De la tendresse avant tout, de la puissance tout en élégance, une excellence relevant d’une forme de discipline toute propre aux métiers de l’artisanat (et c’est bien rare aujourd’hui). Les chocolats sont raffinés, délicats, et délicieusement présentés dans des petits ou grands écrins argentés aux lignes contemporaines.
Les pâtes de fruits sont démentes, sans arômes, sans gélatine, sans conservateurs. Le fruit y est sublimé dans toute sa singularité. Moelleux et inoubliable. Rien que le souvenir de celle au coing… Les chocolats ne sont pas en reste, petites bouchées délicates dont les parfums (tout aussi naturels) ne manqueront pas eux aussi de vous éblouir (notamment celui au miel de châtaignier). Enfin de délicieux caramels mous, aux saveurs fruitées ou de noix, des marrons glacés, des truffes et autres festifs délices feront bien des heureux.
L’esprit : Étonnamment nostalgique dans le goût et contemporain dans la forme.
A goûter : Les pâtes de fruits (au coing), les caramels mous (gingembre, noix du Périgord), les bonbons de chocolat (celui au miel de châtaignier).
A offrir : les écrins argentés 12 pièces de pâtes de fruits (12 euros) ou 9 pièces de ganaches et pralinés (12 euros), les écrins argentés 36 pièces (36 euros) ou 72 pièces (68 euros) de ganaches et pralinés. Les nougats, truffes, caramels, marrons glacés au poids, ou encore les barres Ritzy (notamment celle aux câpres de Pantelleria).
A noter : les DLUO sont de 2 semaines après l’achat. Soyez prévoyants pour les dates. Faites votre choix en boutique ou sur le site internet de Jacques Genin, les livraisons sont assurées par Chronofresh en île de France, en région et à l’étranger. L’atelier de fabrication est sur place, rue de Turenne, et on croise parfois Monsieur Genin, discret, pendant sa pause.
3. Les incroyables fruits confits de Lilamand, à Paris, Saint-Rémy de Provence et L’Isle sur la Sorgue
L’histoire de la maison Lilamand débute en 1866 en plein Second Empire. En Provence, et plus précisément à Saint-Rémy dans les Alpilles. La maison est fondée par Marius Lilamand et depuis, 5 générations se succèdent pour vous émerveiller avec des fruits confits d’exception. Pas de ceux qui sont faits à la va-comme-je-te-pousse, sans saveur, sans splendeur.
Il s’agit là de confire les fruits entiers. Ces derniers sont sélectionnés avec rigueur, au juste instant de leur bonté. Puis le confisage, ce procédé artisanal exceptionnel, commence. Les fruits sont plongés dans des bains successifs de sirops. Le résultat ? des bijoux. Le goût du fruit est intense, le sucre est une gaine qui le préserve hors du temps. Les melons, pelés et taillés à la main pour conserver leurs côtes sont incroyables, les ananas aussi. Et que dire des ravissantes mandarines confites ? Des orangettes ?
Une très belle maison, des fruits francs et délicieux, où le goût de sucre ne remplace jamais celui du fruit, signe manifeste du manque de savoir-faire et de l’industrialisation de nombreux fruits confits proposés à la vente.
L’esprit : Historique et provençal.
A goûter : Les fruits confits glacés (le melon, les clémentines et les figues, non… tous). Mais oui, vous savez bien que c’est notre pêché mignon, on vous en parlait déjà par ici.
A offrir : Les ballotins assortis ou à composer. De 36 euros (500gr) à 72 euros (1kg).
A noter : Faites votre choix dans la boutique ou sur le site internet de la maison. Livraison en France et à l’étranger. On en trouve une sélection chez Verlet à Paris. Les fruits confits se conservent bien quelques semaines. S’il vous en reste…
4. Les calissons de Puyricard, en Provence, à Toulouse et à Paris
La famille Puyricard est aussi une famille de chocolatiers, mais ce sont surtout leurs calissons que nous vous conseillons. La maison existe depuis 1958 et s’est d’abord développée au Congo Belge avant de s’exporter en France dans le village de Puyricard qui donnera son nom à la maison. Cette entreprise du patrimoine vivant qui propose aujourd’hui de nombreux produits dans ses 22 boutiques, reste néanmoins une entreprise familiale et de tradition.
Leurs calissons sont souples, frais, parfumés et goûteux, grâce à leur composition irréprochable et sans conservateurs et additifs malvenus (à noter : ils contiennent du melon confit, indispensable aux véritables calissons). Pour rester dans la tradition provençale de (la) Noël, ne vous privez pas non plus des nougats noirs et blancs de la maison.
L’esprit : Traditionnel et provençal.
A goûter : Les calissons et les nougats (testez le noir, beaucoup plus rare et difficile à trouver que le blanc).
A offrir : Les ballotins de calissons. De 22,50 euros (250gr) à 66 euros (750gr). Les coffrets de calissons à 33 euros (200gr).
A noter : les DLUO sont de 3 à 4 semaines. Soyez prévoyants pour les dates.
5. Les bonbons Belle Epoque de chez Boissier, à Paris
C’est Bélisaire Boissier qui fonde en 1827 la confiserie parisienne Boissier. Cette maison connut un succès remarquable au XIXème siècle avec ses belles boutiques boulevard des Capucines, de Courcelles, avenue des Champs-Élysées ou encore place de l’Opéra. C’est dire le prestige de Boissier. Jusqu’à devenir l’une des adresses favorites de Victor Hugo : « Grâce à Boissier chères colombes, heureux à vos pieds, nous tombons. Car on prend les forts par les bombes, et les faibles par les bonbons. »
La maison fut ressuscitée en 2000 par les fondateurs du Salon du Chocolat pour le plus grand ravissement des nostalgiques de la confiserie du grand et beau Paris du Second Empire et de la Belle Epoque. Les écrins sont superbes et nos favoris sont les poudriers. Ils évoquent les élégantes d’autres fois, les parfums de poudre de riz, le charme d’une grand-mère ou d’une mère distinguées.
Chez Boissier on achète des fondants, des froufrous et des berlingots, des roudoudous, des pastilles poudrées, des bonbons boules ou encore les sensationnelles perles célestes. Ces dernières sont à elles seules manifestes de l’esprit Boissier, celui qui nous séduit, nous transporte et vous fait virevolter dans le monde de Chéri. Il s’agit d’une fine, infiniment fine et presque translucide, coque de sucre comme sablée, contenant de délicats sirops naturellement aromatisés (mandarine, pêche, prune, raisin, etc.) Absolument exquis.
L’esprit : Belle Epoque, Grand Paris, terriblement chic et donc délicieusement anachronique.
A goûter : Les perles célestes. Astrales. Les fondants, croquants et fondants. Et les marrons glacés (ils ont même une cave à marrons glacés sélectionnés dans les meilleurs terroirs à châtaigniers).
A offrir : Les poudriers et les ravissantes boîtes en métal, aux décors vintages. Les prix sont variables d’une confiserie à l’autre.
A noter : les livraisons se font uniquement en France et à Monaco. Le tout est sans conservateurs et avec des arômes et colorants naturels (sauf de rares exceptions).
Et les autres ?
C’est la nouvelle qu’on se passe sous le manteau : Yannick Alleno et Aurélien Rivoire ouvriront de concert une chocolaterie à partir du 16 décembre. Une adresse qui ne manquera certainement pas de faire l’événement à quelques jours des fêtes.
Et sinon ? On vous a présenté nos grands favoris, mais ce ne sont pas les chocolateries et les confiseries qui manquent. On vous chuchote donc quelques autres noms, à déguster en sirotant le champagne ou un cocktail fait maison : les chocolats Bonnat, Patrice Chapon, A la Mère de famille, Sébastien Gaudard, Au Bonbon Royal, les Trois chocolats, La manufacture de chocolat d’Alain Ducasse, Patrick Roger, Bernachon, Méert, Julien Dechenaud, Pierre Marcolini, Jean-Paul Hévin, La Maison du Chocolat. Attention à l’indigestion !
E.G