Avril et mai 2022 : les expositions à Paris à ne pas manquer

1. Les folies Art Nouveau de Gaudí au Musée d’Orsay

C’est l’un des évènements du printemps : le Musée d’Orsay présente l’œuvre du génie de l’Art Nouveau (1852-1926) pour la première fois depuis cinquante ans en France.

Jardinière tripode de section triangulaire 1905. © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda

On plongera donc dans l’œuvre protéiforme de ce maître du tournant du XXe siècle espagnol, du mobilier -pour certains ensembles, jamais exposé en France- au projet architectural extraordinaire de la Sagrada Familia à Barcelone, mettant en lumière au passage les bouleversements sociaux, politiques et urbanistiques d’une Catalogne en pleine période charnière.

Gaudí,
Du 12 avril au 17 juillet 2022 au Musée d’Orsay,
1 rue de la Légion d’Honneur,
Paris VIIe  

2. Centenaire Simon Hantaï à la Fondation Louis Vuitton

A l’occasion du centenaire de la naissance de l’artiste (1922-2008) -premier prix de la Fondation Maeght en 1967, apprécié des Surréalistes et d’André Breton dès ses débuts, représentant de la France à la Biennale de Venise de 1982- la fondation organise sa rétrospective inédite avec plus de 130 œuvres donc beaucoup jamais exposées comprenant le fonds d’atelier, centrées sur sa production des années 50 à 2000.

On y croisera aussi les influences de l’artiste comme Henri Matisse et Jackson Pollock, sans oublier les jeunes artistes de son entourage à la Cité de Fleurs, Michel Parmentier et Daniel Buren.

Simon Hantaï (1922-2008), l’exposition du centenaire
Du 18 mai au 29 août 2022 à la fondation Louis Vuitton,
8 avenue du Mahatma Gandhi,
Paris XVIe

3. La Belle Époque au Petit Palais

Un air Belle Époque souffle sur le Paris printanier du Petit Palais ! Dès le 29 mars, on retrouve avec bonheur le peintre italien Giovanni Boldini (1842-1931), dont la dernière rétrospective en France remonte à plus de soixante ans.

Giovanni Boldini, Portrait de la princesse Marthe-Lucille Bibesco © collection particulière

Observateur privilégié de la haute société du tournant des XIXe et XXe siècles, Boldini était avant tout reconnu pour son talent de portraitiste. On croisera donc les chères ombres du passé hantant les 150 œuvres mêlant plusieurs disciplines (peintures, dessins, gravures, costumes et accessoires de mode), pour revivre le temps de l’exposition les plaisirs de la Ville Lumière.

Boldini, les plaisirs et les jours,
Du 29 mars 24 juillet 2022 au Petit Palais,
Avenue Winston Churchill,
Paris VIIIe

4. La Nouvelle Objectivité Allemande au Centre Pompidou

Changement d’air et de programme avec le Centre Pompidou, qui inaugure son exposition dès le mois de mai, consacrée aux années 20 en Allemagne.

Otto Dix, « Bildnis der Tänzerin Anita Berber » [Portrait de la danseuse Anita Berber], 1925 © Sammlung Landesbank Baden-Württemberg im Kunstmuseum Stuttgart Photo © Frank Kleinbach

Dans cette grande exposition pluridisciplinaire, on s’immergera donc dans l’art et la culture en Allemagne de la République de Weimar (1918-1933) et notamment dans le courant artistique de la Nouvelle Objectivité. Peinture, photographie, architecture, design, cinéma et théâtre, littérature et musique : il y en aura pour tous les amateurs, sans oublier les bouleversements en cours dans l’histoire allemande mis en exergue avec le grand œuvre d’August Sander, Hommes du XXe siècle, élément central de l’exposition. Edifiant.

Allemagne / Années 1920 / Nouvelle Objectivité / August Sander,
Du 11 mai au 5 septembre 2022 au Centre Pompidou,
Place Georges Pompidou,
Paris IVe

5. Un Pharaon au Louvre

A partir de la fin du mois d’avril, le Parisien du XXIe siècle pourra faire un bond (fascinant) dans le temps : bienvenue au VIIIe siècle av. J.C., en Nubie, alors en pleine conquête de l’Egypte par son pharaon Piânkhi. Avec la dynastie koushite qui en découle, ses successeurs, et notamment le Pharaon Taharqa, règneront pendant une cinquantaine d’années sur un royaume qui s’étend du Delta du Nil au confluent du Nil Blanc et du Nil Bleu -de nos jours, le nord du Soudan.

Détail. © Le roi Taharqa et le faucon Hémen, Paris musée du Louvre. Département des Antiquités égyptiennes © Musée du Louvre_dist. RMN-Grand Palais_Christian Décamps

L’exposition, forte de la mission archéologique du musée du Louvre au Soudan qui, pendant dix ans, y a effectué ses recherches, met en lumière le rôle d’importance de ce royaume antique.

Pharaon des Deux Terres,
Du 28 avril au 25 juillet 2022 au Musée du Louvre,
Rue de Rivoli,
Paris Ier

6. Aristide Maillol au Musée d’Orsay

D’Aristide Maillol, que connaît vraiment le grand public, mises à part les sculptures disséminées aux Tuileries, à Paris ? Avant d’arriver à la sculpture, celui qui sera le chantre du « retour à l’ordre » et qui jouera un rôle crucial au début du XXe siècle, a pourtant d’abord pratiqué la peinture, la tapisserie et les arts décoratifs. Les débuts du maître sont ainsi souvent méconnus.

Aristide Maillol, Montagne, 1937 © René-Gabriel Ojéda

L’occasion de passer en revue l’œuvre de Maillol, passant de l’esquisse au monumental avec aisance, de plus en plus à la recherche de la pureté formelle, instaurant un nouveau classicisme qui fera loi.

Du 12 avril au 21 août 2022 au Musée d’Orsay,
1 rue de la Légion d’Honneur,
Paris VIIe

7. Héroïnes du XIXe au Musée de la vie romantique

Qui sont-elles, ces héroïnes représentées dans les arts au XIXe siècle par la génération romantique ? Le charmant Musée de la vie romantique, en plein quartier de La Nouvelle Athènes à Paris, explore le mythe dès le 6 avril de ces personnages réels et publics, parfois du passé revisité ou de fiction.

Léopold Burthe (1823- 1860), Ophélia, 1852, huile sur toile, 62,3 x 100,3 cm, Musée Sainte-Croix, Poitiers, France © Musées de Poitiers/Christian Vignaud

A travers une sélection d’une centaine d’œuvres mêlant peinture, sculpture, manuscrits et objets d’art, on observe le rôle majeur de l’héroïsme (tragique) féminin sur la scène artistique du XIXe siècle. Et en quittant les lieux, profitez-en pour siroter un thé dans le jardin arboré… Un havre de paix tel que l’a connu, en plein Paris, le XIXe siècle, justement.

Du 6 avril au 4 septembre 2022 au Musée de la Vie romantique,
Hôtel Scheffer-Renan
16, rue Chaptal
Paris IXe 

Et toujours en cours…

Yves Saint Laurent s’expose jusqu’au 15 mai aux musées d’Orsay, d’art Moderne, du Louvre, au Centre Pompidou, au Musée Picasso, et au Musée Yves Saint Laurent.

On part A la rencontre du Petit Prince, jusqu’au 26 juin au Musée des Arts Décoratifs.

Les Pionnières. Artistes dans le Paris des Années Folles sont visibles jusqu’au 10 juillet au Musée du Luxembourg.

L’étonnant Charles Ray se découvre simultanément au Centre Pompidou et à la Bourse de Commerce – Pinault Collection.

La peinture de plein air, avec Sur le motif. Peindre en plein air, 1780-1870, est à admirer à la discrète Fondation Custodia.