Château Voltaire

Trop de signes nous attiraient irrésistiblement vers le Château Voltaire. Hommage vibrant, pour qui sait observer, au Paris d’hier et d’aujourd’hui, l’hôtel cinq étoiles ouvrait récemment les portes de ses 32 chambres, de sa brasserie Emil et de son cocktail bar La Coquille d’Or. Alors, pourquoi faut-il foncer dans cet hôtel du 1er arrondissement parisien ? Explications par 5.

1. Pour son décor signé Festen

Il est l’un des chouchous du milieu (AD Intérieurs 2019, Carte Blanche AD) et de l’hôtellerie (Les Roches Rouges à Saint-Raphaël, Rochechouart et Le Pigalle à Paris,  Splendido Del Mare à Portofino) : le duo Festen a travaillé, au Château Voltaire, un hôtel proche des Tuileries, sous la houlette du directeur artistique Franck Durand pour imaginer un décor rendant hommage à l’ancien Paris et tout particulièrement celui du 1er arrondissement, pour un récit « résolument parisien », à l’ « esprit français décontracté, festif et joyeux, mais aussi confortable et élégant. »

On note avec joie le retour d’un mélange d’ancien et de contemporain : les moquettes aux motifs de feuillages ne sont ainsi pas sans rappeler l’Arts & Crafts de William Morris, tandis que les tapisseries médiévales et les larges fauteuils Louis XIII conversent avec la sobriété du travertin et le chêne, les espaces clairs et lumineux aux murs blanchis à la chaux, ou encore l’esprit méditerranéen XXe siècle et Art Déco des luminaires. L’éclectisme comme on l’aime et enfin (enfin !), un luxe différent.

2. Pour l’appartement du 4e étage

Amis amateurs, si vous êtes en quête d’un appartement au service hôtelier 5 étoiles, c’est bien au Château Voltaire que vous devrez poser vos valises (photographie d’ouverture, ndlr). Le tandem Festen en décrit l’ambiance « digne des aristochats ». Il n’en fallait pas plus pour qu’on se rue visiter les lieux. Chambre, salon et salle à manger pour recevoir, jardin d’hiver et terrasse arborée signés du paysagiste Louis Benech, 40 mètres carrés traversant au dernier étage de l’hôtel. De quoi vivre la parfaite vie de Duchesse grâce à la clé numéro 32. Meow.

3. Pour l’hommage de Château Voltaire à Paris

Le premier arrondissement parisien, c’est le cœur historique de la ville-lumière, fait de bâtiments cachés, anciens et souvent classés Monument Historique (comme la façade du 55 rue Saint-Roch, justement), du sacro-saint Louvre, de la Bibliothèque Nationale et des poétiques jardins du Palais Royal…

C’était aussi le Paris trépidant du spectacle et de la fête, du majestueux Opéra Garnier à la noble Comédie Française en passant par le petit bijou d’Opéra-Comique. Désormais, ce Paris se mêle à la vie contemporaine, à nos bistrots préférés et à nos bars, aux hôtels de luxe, aux librairies et à la vie de quartier si parisienne. Ce dialogue entre les époques, Thierry Gillier, propriétaire des lieux, a voulu le conserver pour créer un hôtel résolument parisien et confidentiel, pensé comme une déclaration d’amour à la capitale. On signe.

4. Pour siroter un cocktail au bar et dîner à la méditerranéenne au restaurant de l’hôtel

S’il doit son nom à l’ornement du XVIe siècle classé, sis sur la façade de l’hôtel, le bar de La Coquille d’or ne renie pas son inspiration américaine aux accents du célèbre Château Marmont californien : murs laqués de noir, épaisse moquette et ambiance feutrée pour siroter un cocktail façon american way of life. Parce qu’un vrai Parisien ne renie pas ses inspirations cosmopolites !

Du côté de la Brasserie Emil, ce sont les influences parisiennes de bistrot qui dominent avec le marbre sombre, l’émail et les chaises Thonet, mélangées aux accents méditerranéens qu’on retrouve à la carte. D’ailleurs, les architectes le confient : la BO idéale pour un séjour à l’hôtel ? Celle du Château de ma mère, signée Vladimir Cosma. Pour le directeur artistique Franck Durand, c’est plutôt Claude Sautet et la Nouvelle Vague. Décidément, style français a encore de beaux jours devant lui.

5. Pour profiter de nos bonnes adresses du quartier

Et elles ne manquent pas ! Si vous traînez un peu dans le quartier, vous tomberez sans doute sur un Hardi savourant un café (ou un verre de vin) et observant les passants en terrasse du Nemours, posé sur la place Colette -l’une des plus belles terrasses de Paris, selon nous. A moins qu’il ne soit planqué à Jean Nicot, petite gargote de quartier au décor inchangé depuis des décennies.

Ou bien attablé au Café de l’époque derrière le Palais Royal, juste à côté d’un de nos spas d’hôtels parisiens préférés, celui du Grand Hôtel du Palais Royal. Et quand vous serez épuisés du Louvre, du Musée des Arts Décoratifs et des librairies Galignani et Delamain, quand vous aurez savouré le farniente à la parisienne assis à côté de la fontaine des jardins du Palais Royal, il vous restera encore à découvrir la vie nocturne, que ce soit du côté de Chez Lulu ou de celui de La Coquille, microscopique bar de nuit aux néons rouges et à la musique folle.

E.C

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