Gastronomie
Les 5 meilleurs bistrots de Paris pour des plats canailles
29 MARS . 2023
Si Paris est envahie depuis fort longtemps d’influences culinaires variées allant du pire au meilleur, on se souvient parfois, à la lueur d’un réverbère ou sortant d’une séance au Ciné Club du coin, que Paris sera toujours Paris. Ville des révolutions, forte en gouaille et riche d’une gastronomie bien typique, qui rassemblait déjà ce qui se faisait de meilleur à Lyon, Strasbourg, Toulouse ou Caen. Certaines bonnes maisons au charme désuet restent des valeurs sûres. Ultimes bastions du manger français. Abats, beurre, gibiers, portions sérieuses, ces bistrots de Paris mériteraient de faire figurer en vitrine « Interdit aux pisses-vinaigres » on s’y rend pour rire, boire et manger de bons plats canailles.
Aux Lyonnais
Ce n’est peut-être pas évident au premier coup d’œil mais ici, on entre chez Alain Ducasse. Maison qu’il eut la brillante idée de reprendre en 2002 après qu’une longue histoire gastronomique s’y écrivit. Créée en 1890, l’actuel bistrot sera tour à tour dépôt de charbon, de bois et de vin. Au lendemain de la guerre, le dépôt devient bouchon lyonnais à Paris et toute la ville se presse chez le père Violet.
Façade de bois rouge, sièges en cuir, comptoir en zinc et verres ballons, on s’y sent immédiatement à l’aise. Aujourd’hui, sous l’œil du maître, c’est Marie-Victorine Manoa (ancienne Troisgros, Redzepi ou Daniel Humm) qui commande. Les classiques de la maison demeurent, quenelles de brochet aux écrevisses, boudin maison grillé, sabodet, pâté en croûte, crêtes de coq en beignet, escargots. Pour le dessert, on ne laisse pas sa part aux chiens. Couenne de cochon soufflée et crémeux au chocolat, riz au lait, crème caramel au vin jaune et immanquables crêpes Suzette. Si votre grand-mère était une mère lyonnaise, c’est comme chez grand-mère, sinon, c’est beaucoup mieux !
32 rue Saint-Marc, 75002 Paris.
Le Repaire de Cartouche
Le nom de cet établissement devrait suffire à vous y faire entrer. Nommé en l’honneur de Cartouche, célèbre brigand du XVIIe siècle, on y entre comme dans une taverne de l’époque. Rodolphe Paquin et son équipe vous accueillent derrière le comptoir qui compte de magnifiques quilles et des plats en bocaux pour prolonger le plaisir.
Adresse connue des amateurs de gibier ou d’abats, on y va volontiers en automne pour les pieds et paquets, le lièvre la royale, la grouse en feuille de chou mais ne vous y trompez pas, le reste de l’année, Rodolphe Paquin rivalise toujours d’ingéniosité pour vous faire plaisir. Le brunch du weekend est gargantuesque et les volailles rôties à la broche sont plus succulentes les unes que les autres. La carte des vins possède aussi quelques merveilles. On y va à plusieurs pour fomenter ses prochains coups !
99 rue Amelot, 75011 Paris.
Bistrot Paul Bert
La rue Paul Bert s’est transformée depuis quelques années en temple du bien manger. Il faut dire que s’amarrer autour du bistrot Paul Bert n’est pas l’idée la plus sotte qui soit.
Quand dans l’égarement on se pique à la curiosité de changer son menu, c’est ici qu’il faut se rendre pour retrouver le bon sens. A la carte, œufs mayonnaise, tête de veau, huîtres de l’écailler du bistrot, tartare, frites, sole meunière, filet de bœuf au poivre, béarnaise, crème caramel, île flottante. On est sûr de ne jamais se tromper.
8 rue Paul Bert, 75011 Paris.
Auberge Pyrénées-Cévennes
On entre chez Pierre Négrevergne quand on est de ceux qui considèrent que le cochon est la plus belle création de Dieu. Pâtés en croûte, charcuteries, salade lyonnaise aux lardons, cassoulet. Dans le cochon tout est bon, comme à l’Auberge Pyrénées-Cévennes.
La salle saura satisfaire les âmes égarées en quête d’une auberge authentique. Poutres au plafond, massacres de cerfs, nappes à carreaux, tout y est on sait qu’on est bien arrivé et qu’on n’en repartira que le ventre en avant, le sourire béat. Une adresse où n’aller qu’avec ses meilleurs amis.
106 rue de la Folie Méricourt, 75011 Paris.
Chez Allard
C’est au cœur de Saint-Germain-des-Prés que se trouve la maison Allard, fondée en 1932 par Marthe, célèbre cuisinière de l’entre-deux-guerre dont la cuisine était estimée de toutes les fines gueules de la capitale. Les descendants vendront finalement en 1995 à Claude Layrac puis à Alain Ducasse en 2013. Celui-ci s’engage à préserver l’esprit de la maison.
Depuis, les classiques de l’établissement comme les cuisses de grenouilles de Marthe Allard, le canard challandais aux olives, l’agneau du limousin ou le coq au vin ne quittent pas la carte. En cuisine c’est Laëtitia Rouabah qui régale, les plats sont simples, mais exécutés à la perfection. On y va pour être rassuré, les sabliers sont au placard, ici, le temps ne file pas et les classiques demeurent, c’est tout ce qu’on aime.
41 rue Saint-André des Arts, 75006 Paris.
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