Portrait et Rencontre : L’été de Jason Glasser

© Sophie Glasser

Il est artiste. Protéiforme. Peinture, sculpture, musique, vidéo, écriture, il s’attaque à tout avec grâce et brio. Né aux Etats Unis à la fin des années 60 et installé à Paris depuis une vingtaine d’années, Jason Glasser navigue entre les disciplines artistiques avec une aisance remarquable.

Ses peintures, exposées chez Super Éditions, sont le fruit de différentes influences : esthétique pop, cartoons et dessins animés Disney, conquête de l’Ouest et rock’n roll new-yorkais. Grands aplats de couleurs vives, scénarios abracadantesques et touches d’humour font le secret de ses œuvres ultra réjouissantes. Dans le même temps, sa vie s’inscrit en musique, qu’il signe les paroles de titres pour Yodelice, The Blaze ou Jain, ou qu’il fonde des groupes (Clem Snide, puis Fruitkey). Au printemps dernier est sorti son premier album solo, Pélican.

Des ballades indie pop, dans lesquelles se croisent la tradition américaine et quelques notes de French Touch. Une évidence pour ce New-yorkais qui travaille en troupe à Paris : avec sa femme, l’artiste Sophie Glasser au chant et à la création visuelle, son ami Etienne de Crécy au mix, Armand Béraud (co-réalisateur de Iris: A Space Opera  de Justice) à la vidéo, Alexandre Courtès au graphisme. 

Le résultat est exquis : douze titres – qui ont déjà séduit le public de la salle Pleyel et du Fnac Live – comme autant de ballades pop rock aux airs tantôt mélancoliques tantôt rythmés mais toujours envoûtants.  L’album indispensable pour accompagner vos virées de l’été. Et son guide alors ?

Une destination

Les Pyrénées. Dans le sud-ouest de la France. 

Un voyage vers la préhistoire, avec des montagnes qui ont des courbes douces comme des hanches de femmes endormies.

Là-haut, il y a des petits lacs cristallins qui forment des miroirs du ciel. Un conseil : plongez vos orteils dans l’eau froide.

Un musée / une fondation / lieu culturel

La Cathédrale Sainte-Cécile d’Albi. Je l’ai découvert lors d’une résidence d’artistes que j’ai faite l’année dernière au Centre d’Art Le Lait.

C’est une forteresse monochrome à l’extérieur, et à l’intérieur c’est une explosion totalement psychédélique de motifs peints.

Un menu/ un plat

N’importe quoi avec de l’ail et des tomates fraîches.

Une lecture

Les nouvelles de Raymond Carver et Lucia Berlin. J’ai aussi adoré une très courte histoire intitulée The Cows de Lydia Davis.

Un film

Quand il fait beau, regardez un film en plein air avec des amis. Quand il pleut, regardez les premiers Columbo en DVD.

Un son

Mon album Pelican! Le meilleur timing est probablement en voiture, au retour de la baignade, avec un maillot de bain mouillé et un T-shirt sec. Fenêtres ouvertes.