Cuisine
Les cinq meilleurs plats coréens et où les déguster à Paris
29 NOVEMBRE . 2023
La force d’un pays se cache bien souvent dans sa cuisine. Des assiettes plus puissantes que des musées, de l’architecture ou des plages ; on parle d’un nouveau soft power. De retour de vacances, on vous demande plus volontiers : alors tu as mangé quoi ? C’est la course mondiale de la gastrodiplomatie et la Corée du Sud est en train de prendre un virage en tête. Mais qu’est-ce qu’on mange en Corée ?
Le kimchi, sur toutes les tables coréennes
Dans un restaurant coréen, les couverts se nichent souvent dans le tiroir de la table (baguettes et cuillères), et sous le couvercle du petit pot posé en plein milieu vous découvrirez du kimchi, ce chou fermenté et pimenté à l’odeur forte qui est la marque de fabrique de la Corée du Sud. Les immenses jarres en terre cuite visibles sur les toits des maisons et à l’entrée des jardins, c’est ce même chou qui fermente. Ainsi va la vie coréenne, lentement mais efficacement, car prenez garde, son goût est relevé ! Sur les marchés on peut observer les cuisinières imprégner d’une pâte de piment, une à une, les longues feuilles du chou.
Une bonne dose épicée, mon chou, ça ne rigole pas. Et hop ! C’est excellent pour le microbiote et ce kimchi représenterait le caractère vif et exalté du peuple coréen.
Une très belle table qui fusionne la Corée et la France Oma au Château des fleurs
19 Rue Vernet, 75008 Paris
La force spirituelle du bibimbap
Du riz, de la viande de bœuf, des légumes sautés ou blanchis, un œuf sur le plat, relevés par de la pâte de piment coréenne fermentée : voici le bibimbap. Le tout se mélange dans un large bol. Chaque ingrédient s’intègre à l’autre pour former un tout : la symbolique de la société coréenne et sa force. Un plat harmonieux et rassembleur. Bibimbap vient de bibim «mélangé» et de bap «riz». Ce mélange étonnant est une leçon de vie dans un bol.
La philosophie de la gastrodiplomatie à son apogée.
Pierre Sang express revisite le bibimbap en une excellent formule restauration rapide
108 rue Réaumur Paris
Pajeon et gamjajeon, de délicieuses galettes aux légumes
Le Pajeon est une galette réalisée avec une variété de poireau/oignon appelé Jjokpa (쪽파). Le bulbe est petit et les branches fournies, exactement comme l’oignon vert. Pajeon signifie d’ailleurs galette d’oignon vert et quand, sur la carte du restaurant, est écrit Haemul Pajeon il y a donc des fruits de mer. Crevettes, calamar, palourdes… sont ajoutés à la pâte. Alfred a goûté une délicieuse galette à la citrouille dans la ville de Daegu.
Gamjajeon cette fois, car c’est une galette de pommes de terre, c’est proche, non ? dit-on à la serveuse au regard bienveillant quand elle m’observe manger les galettes avec gourmandise.
Manna Toute la Corée dans votre assiette en toute simplicité et délicatesse
44 Rue de Lourmel, 75015 Paris
Samgyetang, la vitalité d’un poulet au ginseng
C’est une petite poule au pot, farcie de riz gluant et de ginseng qui arrive plongée dans un bouillon bouillant. En Corée, c’est presque considéré comme un médicament, pas étonnant quand on apprend qu’il y a aussi du jujube, de l’ail, de l’astragale et de la châtaigne (cet ensemble a des vertus médicales selon la médecine asiatique). L’ingrédient essentiel du bouillon demeure le fameux ginseng, une racine elle aussi aux vertus revigorantes.
D’autres ingrédients dans ce bouillon de poulet procurent santé et joie aux Coréens qui dégustent ce plat aussi bien les étés chauds que l’hiver. Un délice ce poulet !
Jong-no samgyetang La meilleure adresse pour déguster ce fameux poulet au gingembre
23 Bd de Port-Royal, 75013 Paris
La folie street-food bunsik et une surprise sucrée
Les coréens semblent déguster de la nourriture à chaque coin de rue. Ça s’appelle bunsik : la street food coréenne qui devient populaire dans le monde entier comme ces étonnantes brochettes de poissons qui ressemblent à un tortillon de gâteau dont le bouillon (eomuktang) est apprécié pour sa saveur umami. Moelleuses à l’intérieur, croustillantes à l’extérieur, ces galettes de riz badigeonnées d’une sauce rouge piquante et sucrée s’appellent Tteokbokki. Régalez-vous, les plats de street food ne sont pas chers du tout, et c’est avec une traditionnelle glace Bingsu qu’on finit notre dégustation. De la glace pilée avec un nappage de haricots rouges, les fameux, ceux qui sont bouillis, écrasés avec amour et sucrés.
Récemment, les chefs coréens ajoutent des mangues, du pamplemousse… Les plus jeunes coréens choisissent pour parfumer leurs glaces également du caramel ou du chocolat….
La meilleure ambiance pour manger un bon poulet frit coréen : Dong Né Chicken 51 Rue de Richelieu 75001 qui rivalise avec l’excellent Olive chicken 6 Rue Poinsot, 75014 Paris
Pour se ravitailler et cuisiner coréen chez soi, il y a l’incontournable épicerie Ace Mart rue du Louvre
Et une délicieuse bingsu chez Mille & Un (boulangerie, pâtisserie, salon de Thé)
32 Rue Saint-Placide, 75006 Paris