Tout sur la BRAFA de Bruxelles

Opera gallery Paul Delvaux © La Fin du Voyage

La BRAFA (contraction de Brussels Art Fair) est fière d’être l’une des plus anciennes (elle a été créée en 1956), des plus prestigieuses et aussi des plus qualitatives foires d’art au monde. La BRAFA ne se contente pas d’exceller dans un domaine particulier : elle propose un large éventail de spécialités allant des antiquités à l’art moderne et contemporain en passant par l’art tribal, le design, la joaillerie, l’argenterie, la BD…

Le tout présenté par la bagatelle de 132 galeries provenant de 14 pays. Dans ce joli palmarès on retrouve 39 galeries françaises  parmi lesquelles on compte 7 nouvelles arrivantes : Christophe Gaillard, galerie d’art contemporain, Hadjer, Kaléidoscope, galerie fondée par Marie Deniau, Marc Maison, qui présentera du mobilier et des objets liés aux expositions universelles de 1851 à 1900, Stéphane Renard Fine Art, marchand d’art ancien, Segoura Fine Art, spécialisé depuis 4 générations dans le mobilier, tableaux et objets d’art du XVIIIème au XXème siècle, Tobogan Antiques, l’un des meilleurs représentants du goût français de la fin du XIXe siècle.

On remarque aussi le retour cette année de plusieurs galeries parisiennes : les galeries Kevorkian, Flak, Franck Baulme et Sophie Scheidecker. Soulignant l’esprit éclectique de la BRAFA, on vote une mention spéciale à la galerie Huberty & Breyne qui est spécialisée depuis près de 30 ans dans les originaux de Bande Dessinée. Ses 3 adresses, 2 à Paris, 1 à Bruxelles présentent une sélection d’œuvres originales signées Hergé, Franquin, Martin, Hubinon, Milo Manara, Philippe Geluck, François Avril, Jean-Claude Götting, Loustal…

Les 100 ans du surréalisme

Pour cette édition 2024, la BRAFA célèbre le centenaire de la naissance du surréalisme, c’est en effet en 1924 qu’André Breton publiait le Manifeste du Surréalisme, ce courant artistique, poétique et philosophique, qui a marqué le XXe siècle.

C’est l’occasion de contempler l’exceptionnel exemplaire du Manifeste du Surréalisme (1924) d’André Breton, une des dix-neuf copies originales, proposée par la Librairie Lardanchet (Paris), sur le stand de la Chambre professionnelle belge de la Librairie. L’invité d’honneur étant la Fondation Paul Delvaux on s’offre une immersion dans l’œuvre de cet artiste belge associé au surréalisme, disparu il y a 30 ans.

Une exposition retraçant les grandes étapes de sa création inspirée par le travail de Giorgio De Chirico met en avant une collection d’œuvres datant des années 1920 à la fin des années 1960. A noter qu’une sélection de toiles du maître est proposée chez Jean-François Cazeau (Paris) : « Un nu dans l’atelier » (années 20), à la galerie Taménaga (Paris) « La Tente Rouge » (1966), et aussi « Femmes devant la Mer » (1928) et « l’Eté » (1963) chez Francis Maere (Gand), « la Danse Macabre » (1934) chez Harold t’Kint de Roodenbeke (Bruxelles) ou encore à la galerie Oscar De Vos (Laethem-Saint-Martin) « Deux Femmes » (1950) et d’autres encore….

Surfant sur la vague surréaliste, on voit aussi des œuvres de René Magritte, Salvador Dalí, Max Ernst dont un ensemble monumental de sculptures, Giorgio De Chirico, Francis Picabia et des œuvres de jeunes artistes talentueux qui s’inspirent aujourd’hui de ce mouvement : l’américaine Emily Mae Smith, les belges Tom Poelmans ou Thomas Lerooy. 

« BRAFA ART FAIR », du 28 janvier au 4 février 2024 à Brussels Expo I Heysel, Palais 3 & 4, place de Belgique 1, 1020 Bruxelles. De 11h à 19 h Visites guidées publiques en EN, FR, NL quotidiennement offertes à 15h. brafa.art,